L'Association espagnole des municipalités pétrolières (Aemo) a présenté un rapport intéressant sur la situation actuelle du prix de l'huile d'olive en Espagne, expliquant les causes, mais aussi les actions mises en œuvre pour informer les citoyens sur la situation actuelle du marché.
Dans ce sens, le directeur de l'Association, José Mª Penco a souligné que l'huile d'olive n'a jamais atteint, ni même s'est approché, le prix actuel, puisque pour la catégorie extra vierge, les prix ont été dépassés 8,5 €/kg à l'origine. Il a expliqué que le point culminant a probablement été atteint et que l'on s'attend donc à une baisse des prix, même si nous sommes en présence d'un marché aux prévisions difficiles.
L'Association a souligné que cette situation ne profite à aucun maillon de la chaîne de valeur, et encore moins au consommateur qui en souffre dans son porte-monnaie. À cet égard, il a été précisé que ce scénario s'est produit exclusivement en raison de l'absence du produit sur le marché, en raison d'une sécheresse prolongée et grave, ainsi que d'autres circonstances climatiques telles que les températures extrêmes de floraison au cours des deux derniers printemps. Et c’est pour cette raison, a-t-on dit, qu’il n’y a aucun blâme à attribuer à qui que ce soit et qu’on ne peut pas non plus chercher des boucs émissaires parce qu’il n’y en a pas.
L'Association a souligné que, par rapport à un niveau théorique de 1,5 millions de tonnes d'huile d'olive, l'Espagne a produit environ 680.000… et pour la campagne actuelle, qui démarre maintenant, elle ne sera probablement pas dépassée Tonnes 800.000. « Par conséquent – selon le raisonnement d'Aemo – il n'y avait pas d'autre choix que de réduire la production en augmentant les prix. C’est ce qu’a fait naturellement le marché, basé sur la règle élémentaire de l’offre et de la demande.
La grande question, selon l’AEMO, est la suivante : Pourquoi a-t-il fallu que le prix de l’huile d’olive augmente autant pour que sa consommation diminue ? Et la réponse, à certains égards paradoxale, que l'Association s'est donnée a été celle du fort désir dont le consommateur a fait preuve jusqu'au bout en ne voulant pas renoncer à son huile préférée. "C'est la leçon positive que l’AEMO a apprise de tout cela – dit l’Association – : nous avons un trésorou, un produit très apprécié par le consommateur, plus que nous le pensions, et cela devrait servir à garantir que quand les eaux redeviendront normales, le prix du pétrole ne baisse pas trop mais atteint le juste prix qui rémunère l'oléiculteur ».
Sur le même sujet un article publié sur Temps de l'huile d'olive note que, sur la base d'une étude portant sur 20 chaînes de supermarchés en ligne, le prix moyen de l'huile d'olive extra vierge de marque blanche en Espagne est de 8,72 € le litre, supérieur au prix moyen atteint en Italie, en France et au Portugal.
Les chercheurs ont donné plusieurs raisons pour lesquelles les prix de l'huile d'olive restent plus élevés en Espagne que chez d'autres producteurs d'Europe occidentale. L'une des principales raisons est précisément l'énorme demande d'huile d'olive, profondément enracinée dans la culture et la gastronomie espagnole.
Au cours des cinq campagnes agricoles précédentes (2017/18 à 2021/22, dernière année pour laquelle un ensemble complet de données est disponible), l'Espagne a consommé en moyenne 530.000 48 tonnes par an, faisant du pays, avec XNUMX millions d'habitants, le plus grand consommateur mondial.
Contrairement à d’autres matières grasses, l’huile d’olive est un ingrédient irremplaçable dans la cuisine espagnole, contribuant à une demande toujours élevée.
Secondo Juan Vilar, consultant stratégique pour le secteur de l'huile d'olive, les consommateurs ne recherchent pas d'alternatives même lorsque les prix augmentent, préférant réduire leur consommation d'huile d'olive. Cela se traduit par un flux constant de demande d'huile d'olive de la part des détaillants, même si l'offre diminue, créant un déséquilibre qui n'existe pas dans d'autres pays.
